lundi 9 mai 2011

Chapitre 4 - Ma vie de jeune femme


LA RENCONTRE
Je continuais ainsi ma vie d’adolescente jusqu’à ma majorité que j’attendais avec impatience. Dès que j’eus mes 18 ans, je passais mon permis de conduire que j’eus de suite. J’arrêtais le lycée alors que je n’étais qu’en première et décidais de partir vivre au Canada avec une de mes amies juives.
Nous n’étions que moyennement proches mais l’avantage était que je ne partais pas seule. Nous avions projeter de trouver un travail sur place, n’importe lequel pourvu que l’on puisse s’y installer. J’avais épargné un tout petit peu d’argent sur mon argent de poche mais pas beaucoup. Autant mes parents me payaient tout ce dont j’avais besoin et au -delà, autant je n’avais pour ainsi dire pas d’argent de poche.  
Lorsque je leur annonçais cette nouvelle, ils furent catastrophés. Mon père revint vers moi quelques heures plus tard me disant qu’ils étaient prêts à faire des concessions pour que je reste. Je ne voulais pas rester. Mais entre temps, mon amie avait changé d’avis.
Je négociais alors mon départ pour la capitale. Ils me loueraient un appartement tandis que je travaillerai. Ils montèrent à Paris pour me louer un appartement. Ce fut un deux pièces avenue Monceau. Nous avions convenu qu’ils paieraient le loyer et mes vacances. Pour le reste, je me débrouillerai. Je trouvais un travail dans le sentier. J’eus beaucoup de chance car la maison de prêt-porter dans laquelle je fus embauchée était très en vogue à l’époque et possédait un bureau de style. La responsable de ce bureau qui devait partir en congés de maternité était aussi le bras droit de la directrice de collection et associée de la société. Bien qu’inexpérimentée, je fis mon maximum pour avoir le poste que je réussis à obtenir. Je vécus une aventure passionnante. Mon travail consistait à sélectionner les tissus pour les modèles choisis et à faire fabriquer les prototypes des prochaines collections. Je travaillais aussi sur les tendances de la saison encore suivante.
J’avais des journées bien remplies. Le soir et le week-end, je voyais mes amis, ceux des camps de vacances puisque tous ou presque étaient parisiens.

Les vacances avec l’Agence Juive ou le  Bnai Brith avaient fait place maintenant à celles avec le Club Méditerranée.
Ce fut la grande époque Club Méd qui commençait, d’abord en tant que jeune fille célibataire, ensuite en couple, puis en tant que divorcée.  
Un hiver, je partis avec un des mes cousins qui, à peine arrivé sur place rencontra la fille d’un de ses fournisseurs qu’il me présenta. Je sympathisais avec cette jeune femme qui allait devenir ma belle- soeur.  Rentrée sur Paris, nous continuâmes à nous voir et ce ne fut pas long avant que je rencontre son frère aîné. C’était déjà un homme qui travaillait dans la grosse affaire familiale. Je sortis avec lui.
Je descendais de temps en temps voir mes parents. Lors d’un de ces week-ends, ma mère égale à elle-même, me posa dix mille questions. J’avais l’habitude depuis déjà longtemps d’éviter de répondre ou de ne dire que très peu de choses afin de clore la série interminable de questions mais elle avait l’art de m’acculer et cette fois ci, elle ne me lâcha pas.
Je lui avouai que j’avais rencontré un garçon et que je sortais avec lui. Elle demanda qui il était, qui était sa famille, d’où venaient-ils. Je la rassurais en lui annonçant qu’il était juif et ashkénaze. Le moment vint où elle comprit qu’il restait chez moi de temps à autre. J’avais maintenant vingt et un ans mais je crus bien qu’elle allait se trouver mal.
J’étais déjà la première et seule fille de la famille à être partie de la maison célibataire pour vivre ma vie et maintenant, je vivais avec un garçon ! Ce qui n’était pas le cas du tout.
Ce fut un drame. Elle alla voir mon père pour lui raconter et je passais un week-end épouvantable. Ils me demandèrent  quelles étaient ses intentions. Ce à quoi je répondis que c’était sérieux. En effet, il m’avait demandé de l’épouser quelques temps auparavant. Les semaines qui suivirent furent compliquées. Ma mère voulait précipiter les choses. Il n’était pas question pour elle que les choses restent en l’état. Et moi, je n’étais qu’à moitié ravie. Finalement, je fis connaissance avec sa famille, nos familles se rencontrèrent et une date fut arrêtée pour les fiançailles.


FIANÇAILLES ET MARIAGE
Ma robe était superbe, tout en dentelle, on aurait déjà dit une robe de mariée mais courte, j’eus un solitaire comme bague de fiançailles et lui reçut une montre Cartier. La fête eut lieu une belle journée d’été en petit comité bien que toute la famille fut mise au courant.
La date du mariage fut fixée en décembre et nous avions décidé de nous installer chez moi. Il quitterait l’entreprise familiale afin que nous travaillons ensemble. Il y eut beaucoup de problèmes d’argent pour l’organisation du mariage. Mes parents devaient tout payer. Mes futurs beaux-parents ne paieraient que pour leurs invités qu’ils avaient réduit au strict  minimum, famille proche et amis de mon futur mari.
Quelques semaines avant le mariage, je sentais que je faisais une erreur. Cette décision avait été trop précipitée. Mais il  était trop tard pour reculer ou peut-être n’avais-je  pas le courage de perdre ce qui allait être mon nouveau statut de femme mariée. Le fait est que je mariais comme prévu, que nous retournâmes vivre chez moi où nous avions signé en même temps que le contrat de mariage, un contrat de location- gérance pour un magasin appartenant à mon père.
Il ne me fallut pas longtemps pour me rendre compte que j’avais effectivement commis une grosse erreur  : mise à part la religion et nos origines ashkénazes nous n’avions rien en commun.
Je m’ennuyais avec lui, il ne parlait que d’argent et de sujets qui n’avaient aucun intérêt pour moi. Mais je tombais enceinte  jusque quelques mois après le mariage alors que je n’aurai pas du aux dires de mon gynécologue qui me traitait à cette période. Le fait est que j’attendais un bébé et que ce fut loin de me ravir encore une fois.
Neuf mois plus tard naissait une petite fille. A partir de là, je fis très attention à ne pas retomber enceinte.                                
Nous commençâmes donc notre vie professionnelle avec un magasin loué à mon père. Les affaires marchaient plutôt bien. Quelques temps plus tard, il nous proposa de travailler avec eux dans leurs différentes affaires. Nous garderions ce magasin et nous serions partie prenante dans leurs affaires. En commençant tout d’abord comme employés et au fur et à mesure, on pourrait entrer dans la société. Tandis que mon mari changea de quartier pour travailler avec mon père, moi je restais m’occuper du magasin. Mais malheureusement les choses ne se passèrent pas bien du tout. Les deux beaux-frères ne s’entendirent pas du tout.
Mon frère qui avait à peine dix huit ans avait rejoint notre père dans les affaires en entrant par la grande porte comme associé aux côtés de ma mère. Déjà orgueilleux, cette position le renforça dans son attitude en général et plus particulièrement dans son comportement vis-à-vis de mon mari, salarié, avec lequel il n’avait, au départ, aucune affinité. La situation dégénéra vite et ils en vinrent aux mains. Il y eut même un épisode où je dus me rendre d’urgence sur place pour les calmer. Mon frère avait toujours été coléreux lorsque que les choses ne se passaient pas comme il voulait et mon mari d’un tempérament apparemment calme était, en fait, le feu sous la glace. Si bien que l’ambiance se dégrada et survint le clash. Mon père prit parti pour son fils et mon mari repartit comme il était venu.   
Moi, je pris parti pour mon mari même si je savais qu’il avait des torts, quand à mon frère, il se comportait comme un enfant mal élevé, gâté et insupportable.


LES CHOSES SÉRIEUSES COMMENCENT
Cet évènement marqua le début des hostilités commerciales  de la fratrie.
Suite à cette séparation, nous décidâmes mon mari et moi de prendre un autre magasin. Nous étions en 1980, au tout début des centres commerciaux. Et il y en avait justement un qui se construisait à proximité du centre ville dans un quartier qui avait été totalement rasé en vue d’y construire le nouveau centre administratif. Les promoteurs de ce centre  cherchaient à installer des commerçants connus pour attirer la   clientèle. Il y aurait aussi comme locomotive une enseigne d’hypermarché et un parking gratuit. Les conditions étaient très intéressantes. Il n’y avait pas de droit d’entrée,  simplement un loyer et des charges.
Le seul risque se résumait à l’investissement pour les travaux. Il restait encore de très bons emplacements, aussi nous signâmes pour l’un deux.
Le centre démarra sur les chapeaux de roue. Le succès fut immédiat. Le centre faisait désormais partie du circuit shopping des clients du centre ville. Nous avions créé une boutique multi-marques pour femmes qui proposait principalement des pulls et des chemisiers dans une très large gamme de coloris, de modèles et de qualités. On les vendait comme des petits pains si bien que nous laissâmes la boutique en location-gérance qui était maintenant dans une artère secondaire pour se focaliser sur l’achat d’une nouvelle boutique dans une rue piétonne.
Il n’était pas facile de trouver un bon emplacement ayant une petite  superficie. Finalement, nous en trouvâmes un mais qui était cher. Nous avions un apport conséquent mais il fallut prendre un crédit.  Pour réaliser cette affaire qui fut compliquée, nous créâmes une société. Nous avions convenu que mon mari installerait ses quartiers dans cet immeuble qui comportait le magasin au rez de chaussée et des bureaux sur les deux étages supérieurs. Moi, je resterai basée dans le centre commercial. Lui s’occuperait de la comptabilité, de toute la gestion administrative et financière et moi de tous les aspects commerciaux.   C’était parfait. Nous ne serions plus collés au même endroit du matin au soir. Je n’en pouvais plus, j’avais besoin d’air, j’avais besoin d’espace. 
                                        
Quelques temps plus tard, un soir de janvier 1982 alors que j’étais en train de préparer le dîner à la maison, tout d’un coup, à vingt heures précises, la hotte aspirante prit feu. Certainement des éclaboussures qui avaient sauté de la poêle où je faisais cuire les pommes de terre. Pourtant ce n'était pas la première fois  que  j'en  faisais cuire !
La cuisine avait deux portes l’une donnant sur la salle à manger et l’autre sur l’arrière cuisine. Je ne pus contenir le feu qui en quelques secondes avait dévasté la cuisine et gagnait maintenant la salle à manger et le salon. En quelques minutes, l’appartement fut en feu et ma fille âgée de trois ans attendait que je vienne la chercher dans sa chambre à l'autre bout de l'appartement. Je me faufilai jusqu’à sa chambre pour la sortir. Je descendis les escaliers avec elle dans mes bras pour aller respirer l’air dans le jardin. Lorsque les pompiers arrivèrent, le feu avait déjà ravagé une grande partie de l’appartement.    
Je vous raconte cette histoire qui paraît être à première vue  une anecdote car ce soir là pendant que mon appartement en location brûlait, mon frère gagnait plus de deux millions de nouveaux francs au loto.
Lorsque j’appris cette nouvelle, je fus abasourdie. Ce fut vraiment un choc. Tout d’un coup, je réalisais que j’avais vu juste depuis le départ : nous n’avions pas du tout été accueillis de la même manière mon frère et moi dans cette famille.
En plus des preuves flagrantes que j’avais au quotidien devant les yeux, je vivais maintenant une démonstration des effets que pouvait avoir la bienveillance accordée à mon frère au contraire de l’évidente malveillance à laquelle j’avais droit.    
Je gardais cette réflexion pour moi. Il était inutile de s’exprimer sur un terrain où de toute manière, on ne me donnerait jamais raison. Mais le fait était là. Et lorsque je vérifiais l’heure, ces deux évènements dans  sa vie et dans la mienne avaient eu lieu à la même minute, si tant est que l’on puisse parler d’heure exacte. Lui avait gagné une petite fortune surtout pour son âge au moment où ma maison était partie en fumée !       
Je passais les semaines qui suivirent avec les experts et autres entreprises tandis que mon frère touchait son chèque et le plaçait en achetant des lingots d’or suivant les conseils de notre père. Mon mari, ma fille et moi déménageâmes chez mes parents qui avaient un très grand appartement où nous pouvions donc loger sans problème en attendant de prendre une location provisoire.

DIVORCE À L'HORIZON

Le temps passa et la vie continuait pour tout le monde.
C’est à partir de ce moment que mon frère commença à investir dans le commerce et qu’eut lieu le fameux épisode où il nous retira, avec l’aide de notre père, une marque pour se l’approprier et monter des  franchises.
De notre côté, le nouveau magasin exigeait beaucoup d’énergie. Nous avions besoin de faire un gros chiffre d’affaire pour payer le crédit et les charges. La seconde année fut difficile. Pourtant l’argent rentrait mais pas assez et trop difficilement. Il fallait tout le temps des nouveautés et le manque à gagner du à la perte de la marque pesait dans les comptes. J’avais eu des difficultés à remplacer au pied levé un produit aussi renommé qui générait un gros chiffre d’affaires. 
Je partis comme d’habitude passer les vacances avec ma fille en ayant tout organisé pour les roulements de personnel puisque nous restions ouverts tout l’été. Mon mari nous rejoindrait comme d’habitude pour une quinzaine de jours mi -aout. Les vacances se passèrent agréablement et ensuite il nous quitta pour retourner travailler.

Je devais rentrer avec ma fille fin août lorsque mon père m’appela me demandant de rentrer le plus vite possible. Je lui demandais pourquoi, il éluda la question. Lorsque j’arrivais, je découvris que mon mari avait fait une tentative de suicide et était hospitalisé. Sa vie n’était pas en danger mais il avait subi un lavage d’estomac et était en observation. Et surtout je découvris la raison de cette tentative : le banquier avait rejeté les échéances de crédit du magasin depuis maintenant trois mois. L’argent qui rentrait dans les magasins ne partait pas à la banque en totalité depuis déjà des mois et le trou commençait à être important. Il savait qu’il allait être découvert et avait choisi ce moyen pour me faire passer la pilule. J’étais furieuse.
Comment avait-il pu nous voler, se voler de l’argent à lui-même et comment pouvait-il être aussi lâche? Je vécus très mal l’histoire et il devint évident que je ne pourrai plus vivre avec lui. Aussi dans mon for intérieur, j’étais décidée à divorcer.
Lorsque j’appelais mes beaux-parents pour leur apprendre la nouvelle, ils descendirent de suite voir leur fils. Nous eûmes quelques petites réunions de famille pendant qu’il était à l’hôpital où j’eus des mots avec mon beau -père qui me dit en gros de me débrouiller avec mon mari et qu’il ne voulait rien savoir. Je compris que ce mariage les avait bien arrangés et qu’ils ne lèveraient pas le petit doigt pour aider leur fils.
J’étais stupéfaite de découvrir de telles réactions d’autant qu’il fallait maintenant que je résolve les problèmes. Ça ne se passerait pas comme cela. Je passais les semaines suivantes à régler en priorité les problèmes de banque et de fournisseurs puisque je découvris que certains fournisseurs n’étaient pas payés, non plus. En fait cela faisait des semaines maintenant qu’il n’ouvrait même plus le courrier que je retrouvai jeté dans une armoire fermée à clef. Il fallut remettre de l’ordre, régler les problèmes, faire tourner les boutiques  puisque que l’on était en début de saison, gérer la maison, m’occuper de ma fille pendant que mon mari, maintenant sorti de l’hôpital, passait ses journées affalé sur le canapé du salon à regarder la télévision.

J’étais absolument décidée à divorcer. Non seulement il était laxiste et passif mais en plus ce suicide avait révélé un aspect violent de sa personnalité. Plusieurs fois, je dus fuir la maison avec ma fille. D’autres fois, il menaçait d’aller la chercher à l’école, de l’emmener avec lui et que je ne la reverrai plus jamais. Il basculait de la passivité à la violence. 
J’allais voir mon avocat pour me renseigner sur la procédure. Dans le cas probable où il ne voudrait pas divorcer d’un commun accord, je n’avais pas le choix que d’entamer une procédure de divorce pour faute qui pourrait ensuite être aménagée en «demandé-accepté» par exemple mais auparavant il fallait pour simplifier les choses que nous ayons réglé les aspects professionnels et financiers de notre séparation.

Or depuis le début, j’étais celle qui portait les affaires à bout de bras, je voulais donc garder les magasins. La société était en mauvaise posture mais je voulais garder ce nouveau magasin. Pendant les mois qui suivirent, je travaillais à récupérer le contrôle juridique et signais des accords avec les banques et les fournisseurs. Le moment arriva où il fallait passer à la procédure de divorce. Lorsque je lui appris que j’avais demandé le divorce, sa réaction fut très violente et menaçante.
Naturellement il refusait de divorcer mais le pire  fut la période de vie commune en attendant la conciliation.
Je ne m’étendrai pas sur des détails qui n’ont aucun intérêt. Simplement, afin qu’il accepte le divorce, je dus payer une prestation compensatoire alors que le bilan financier de nos biens personnels et professionnels était négatif. Et il fallut aussi que j’organise son déménagement. Il m’opposa pendant cette période une force d’inertie considérable et épuisante.
J’avais obtenu la garde de notre fille mais il était convenu qu’il la prendrait un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Il n’utilisa jamais son droit jusqu’à ce qu’il ait rencontré une autre femme chez qui il emménagea très vite.
A ce moment, il vit sa fille de temps en temps et me versa pendant quelques temps la petite pension alimentaire qui avait été prévue lors du divorce lorsqu’il reprendrait une activité.
Il s’arrêta très vite de travailler afin de devenir insolvable, se remaria et ne s’occupa jamais de sa fille que soi-disant "il adorait".           

Je continuais ma vie avec ma fille à qui j’essayais d’apporter tout l’amour et l’attention dont elle avait besoin puisque cette enfant qui avait un peu plus de six ans au moment du divorce ne verrait plus son père pendant des années, ni ses grands-parents paternels qui m’en voulaient bien sûr. Quant à mes parents, ma mère tellement chaleureuse et affectueuse était incapable d’apporter à ma fille ce dont elle avait besoin.
C’est à ce moment que je fonçais tête baissée dans le travail puisque qu’il ne me restait que cela.


MIAMI
Je travaillais beaucoup et réussis non seulement à sortir de la situation déplorable dans laquelle mon divorce m’avait mise mais aussi à gagner de l’argent. Mon frère se rapprocha progressivement de moi à ce moment-là, ce qui me permit de profiter de certains avantages. Ils étaient notamment en pourparlers pour acheter deux appartements à Miami. Le dollar était très bas à cette époque et les appartements faisaient partie d’un complexe de très grand luxe au nord de Miami Beach. Nous vivions bien en France, je peux même dire que nous avions un excellent train de vie pour la France, mais je découvris là-bas un luxe sans commune mesure.
Le complexe se composait de plusieurs immeubles dont certains étaient encore inachevés. Ils avaient eu vent de cette réalisation immobilière par des amis juifs français dont une des filles mariées vivait à Miami  et venait d’y acheter un appartement.

La première fois que je partis pour Miami avec ma fille, mes parents m’avaient obtenu un appartement de VIP pour une semaine qui coïncidait avec une Bart-Mitzvah à laquelle j’étais invitée avec ma fille. Lorsque nous arrivâmes à l’aéroport de Miami, une limousine blanche extra-longue nous attendait pour nous amener à la résidence. L’entrée de l’immense propriété était fermée par de hautes grilles en fer forgé comme dans les feuilletons américains, deux gardiens en assuraient la sécurité et l’ouverture des grilles. Lorsque j’entrai, je découvris un endroit paradisiaque : une  superbe végétation tropicale, quatre immeubles donnant sur l’eau, une marina enfin le paradis sur terre sur fond de ciel bleu et de soleil brûlant. L’appartement qui nous fut prêté était non seulement meublé grand luxe mais le réfrigérateur était plein pour nous accueillir et les placards aussi. Il y avait tout en commençant par les provisions jusqu’au linge.
Mes parents n’avaient pas encore signé l’acte d’achat et j’avais là déployé devant moi dans toute sa splendeur, l’art de la mise en scène américaine pour faire craquer le client potentiel. C’était au-delà de l’imaginable et pour un prix à l’époque dérisoire proportionnellement à ce qui était offert en termes de produit et services et surtout comparativement au coût de la vie en France. Je passais huit jours de rêve et moi qui n’avais jamais eu le goût du sport jusqu’à ce moment-là, je goûtai les joies d’un Spa aussi extraordinaire que luxueux et me mis donc pour un temps à aimer faire du sport.

Je savais que je rencontrerai des juifs puisqu’il y avait déjà nos amis et les amis de nos amis qui nous avaient invitées à la Bar-Mitzvah de leur fils sans même nous connaître.
C’est d’ailleurs très souvent comme cela que cela se passe chez nous. Ainsi je découvris l’énorme communauté juive de Miami et fit de nombreuses connaissances.
L’ensemble résidentiel était habité et fréquenté presque uniquement par des juifs. Certains y vivaient à l’année et d’autres habitant New-York et Chicago principalement y avaient un pied à terre. Et quel pied-à-terre ! C’était vraiment le genre d’endroit où vous êtes totalement déconnecté de la réalité terrestre quotidienne des masses populaires.
Vous êtes dans le luxe jusqu’au cou, dorlotez par tout le personnel au petit soin pour que vous fassiez moins que rien. Ce n’est pas vraiment l’environnement où l’on se pose des questions existentielles.
Mes parents achetèrent un appartement et mon frère également. J’y allai plusieurs fois jusqu’à notre rupture professionnelle et j’y passais une grande partie de l’année 1992.

En effet dans la multitude de projets que nous avions mon frère et moi, il s’en était glissé un nouveau : celui de monter une affaire aux Etats-Unis. Il y avait un des mes amis et fournisseurs juifs parisiens qui voulait déjà depuis longtemps exploiter et développer son produit sur le marché américain. Il fallut donc faire une étude, ce projet, ce que je fis une bonne partie de l’année avant de découvrir la trahison qui allait mettre fin à tous ces beaux projets.

En fait, cette année 1992 et plus globalement la période des projets familiaux fut à l’image de Miami: le miroir aux alouettes. Cet endroit est une vitrine parfaite pour les personnes qui n’ont d’autre souci que se dorer au soleil toute la journée, se faire dorloter par leur masseur, faire quelque exercice physique quand même et terminer leur journée harassante par l’incontournable shopping qu’elles n’ont même pas à sortir du coffre de leur voiture puisque lorsque vous vivez dans ce type de complexe de super grand luxe, vous laissez les clés de votre voiture au portier de votre immeuble qui vous gare votre véhicule et vous monte directement à votre appartement toutes vos emplettes.
Vivre de cette manière aux Etats-Unis qui est (ou était) quand même la première puissance au monde a vite fait de vous monter à la tête, d’autant que ce pays a l’art de la mise en scène et de vous faire croire en un instant que vous êtes devenue la personne la plus importante de la planète, histoire de vous prendre le  maximum de dollars !
Je pris beaucoup de plaisir à profiter de cet endroit même s’il était clair que ce n’était pas ma vie.
Et puis les coulisses de Miami sont loin d’être à l’image de la vitrine. C’est un lieu où règne toute la débauche possible,  et des magouilles inimaginables. Les moments que j’y vécus illustraient parfaitement les contradictions familiales.
Selon mes parents, les moments merveilleux étaient concrets, bien réels et les moments horribles n’étaient que fausses idées, fantasmes, divagations, illusions, pure construction de mon esprit qui ne reposaient sur rien....


MES QUESTIONNEMENTS DE FOND
Pour eux comme pour tous les juifs, il n'y a que l'argent qui compte. 
Ce sont des individus liés à la matière sans aucune spiritualité et qui ne croient que ce qu'ils voient.
Voilà en deux mots en quoi consiste la philosophie juive:  d’un côté des preuves visibles, tangibles, matérielles incontestables et de l’autre des ressentis abstraits,  intangibles, invérifiables donc faux et n’ayant aucune valeur.
Les preuves, toujours les preuves !
Les juifs font en sorte que tout ce qui est matériel, concret et tangible balaie d’un revers de main tout ce qui ne l’est pas.
Ce type de vie trop parfaite en apparence, trop luxueuse, trop à peu près tout et bien sûr trop superficielle généra pour moi, au fil des ans, encore plus de questions.
            
Comment était-ce possible que les Juifs soient présents et majoritaires partout où règnent le luxe, le pouvoir et l’argent mais aussi la débauche et les magouilles, la violence et le sang qui coule ?

Comment était-il possible que partant d’une situation aussi catastrophique que celle de l’après guerre, les juifs aient réussi à atteindre aujourd'hui les sommets de la société partout sur la planète, occupant les plus hauts postes, les meilleures places?

Comment est-il possible que sur les sept milliards d’êtres humains de la  Terre, on ne voit partout et on n’entende parler que des juifs alors qu'ils ne sont que quatorze voire quinze millions grand maximum  (selon les données qui varient entre 13,3 et 14,7), ce qui ne change rien à leur puissance inversement proportionnelle à leur nombre ?

 Comment se fait-il que les juifs soient aussi haineux, racistes, sectaires,  méprisants, arrogants envers tous les non-juifs alors qu'en même temps, ils veulent se faire passer pour de pauvres victimes ?
Comment se fait-il que les juifs ne cherchent à faire aucun effort pour s’intégrer dans les pays où ils vivent pourtant en minorité mais au contraire ne cherchent toujours qu'à dominer ?

Comment se fait-il que les juifs qui sont loin d'être exemplaires dans leurs comportements soient le peuple élu par dieu  ?

 Et comment se fait-il que dieu ait laissé massacrer son peuple élu adoré pendant la seconde guerre mondiale?

Comment se fait-il que bien que de la seconde génération, nous ayons eu obligation d’hériter et de perpétuer la Shoah sous peine de trahison à la communauté ?

Comment se fait-il que les juifs n’aient aucune conscience spirituelle mais seulement la vénération du matériel ?

Comment se fait-il que les valeurs avec lesquelles j’ai été élevée (qui sont en réalité des non-valeurs à mes yeux : cupidité, convoitise, jalousie, mensonge, manipulation, trahison, vol, inhumanité, cruauté, insensibilité) soient devenues progressivement les valeurs de notre société actuelle ?