mercredi 13 juin 2012

Israël a kidnappé 380 Palestiniens en février




Riyadh Al-Ashqar, un chercheur palestinien spécialiste des Affaires des Prisonniers, affirme que le nombre d’arrestations illégales de Palestiniens par les Israéliens dans les territoires occupés a augmenté en février et qu’Israël a kidnappé plus de 380 Palestiniens en Cisjordanie, dans le bande de Gaza, Jérusalem Est occupée et les territoires de 1948.

Al-Ashqar a annoncé dans un communiqué de presse, que parmi les Palestiniens kidnappés en février il y avait 54 enfants et 6 femmes dont une prisonnière qui avait été précédemment relâchée en vertu de l’Accord sur l’Echange de Prisonniers.

Selon lui, 14 habitants ont été kidnappés alors qu’ils travaillaient sur leur terre près de la "clôture de sécurité" israélienne qui longe la frontière entre Gaza et Israël. Des soldats ont aussi kidnappé un malade du cancer du nom de Hikmat At-Taramsy, 48 ans, au terminal d’Eretz (Beit Hanoun) alors qu’il se rendait dans un hôpital israélien avec tous les permis de circulation nécessaires. Il a été relâché plus tard.

La marine israélienne a aussi kidnappé 5 pécheurs palestiniens dans les eaux territoriales palestiniennes et a endommagé leurs bateaux.

Selon Al-Ashqar, des soldats israéliens ont kidnappé 6 Palestiniens qui avaient été libérés aux termes de l’accord d’Echange des Prisonniers contre Shalit, dont Hana’ Shalabi, une prisonnière qui fait la grève de la faim depuis 15 jours pour obtenir sa libération et pour faire annuler un ordre de détention administrative de 6 mois sans qu’on ait pu retenir la moindre charge contre elle.

Une des femmes kidnappées est une avocate et ancienne prisonnière politique du nom de Shereen Al-Esawy ; elle a été faite prisonnière par l’armée qui a fait un raid dans son domicile de Jérusalem Est occupé pour le fouiller.

Les autres sont Mofeeqa Al-Qawasmi (la femme du prisonnier Mohammad Shafeeq Al-Qawasmi), Mona Abu Sneina (la femme du prisonnier politique Hamdan Abu Sneina), et Aesha Mousa Ghannam.

Les 4 prisonniers politiques qui ont été relâchés au titre de l’Accord d’Echange des Prisonniers contre Shalit et ont été arrêtés de nouveau en février sont Ayman Abu Da’oud, Yousef Abdul-Rahman Shteiwy, Mahmoud Adnan Salim, et Rami Abu Haniyya.

Les soldats ont aussi kidnappé 54 enfants, dont Adi Qfeisha, 13 ans, qui a été kidnappé devant son école dans la ville d’Hébron au sud de la Cisjordanie.

En ce qui concerne les attaques contre les prisonniers, Al-Ashqar a annoncé que les soldats avaient fait un raid dans la section n° 7 du camp de détention du Néguev et fouillé les tentes des prisonniers avant de transférer 120 détenus dans différentes prisons israéliennes. Les soldats ont aussi fait des raids dans la prison d’Ashkelon à quatre reprises le mois dernier.

Les prisonniers des prisons de Ramon et de Nafha ont été interdits de visite pour le troisième mois consécutif parce qu’ils faisaient la grève de la faim en protestation des conditions de vie insupportables et des violations incessantes de leurs droits. Les appareils électriques des prisonniers de Ramon leur ont été confisqués ; on leur a aussi interdit d’aller à la cantine de la prison acheter de la nourriture.

Plusieurs détenus ont été mis à l’isolement pendant plusieurs mois et Ahmad Al-Maghribi, l’un d’entre eux, a reçu un ordre de détention de 6 mois pour avoir exprimé sa solidarité avec le prisonnier Adnan Khader, qui a fait une grève de la faim de 66 jours avant qu’Israël ne décide finalement de le relâcher en avril prochain.

Les attaques ne visaient pas seulement les prisonniers mais aussi leurs familles. Dans un cas spécifique, un soldat qui se tenait à un barrage près de Hébron a humilié les femmes et les mères de prisonniers politiques qui se rendaient aux prisons de Ramon et de Nafha pour leur rendre visite.

En ce qui concerne les ordres de détention administrative, les tribunaux militaires israéliens ont ordonné que plus de 50 prisonniers soient mis à l’isolement ; parmi eux se trouvent le reporter palestinien Amin Abu Warda, et le journaliste Amer Abu Arafa. La détention administrative de Abu Arafa a été prolongée de 6 mois pour la seconde fois.

La détention administrative de 30 détenus supplémentaires, dont trois élus, a été prolongée sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. La détention administrative de Nasser Abdul-Jawad, un élu de Salfit, a été prolongée de 4 mois, celle de Anwar Zboun, un élu de Bethléhem, de 6 mois et celle de Mohammad Al-Natsha, un élu de Hébron de 6 mois.

Pour ce qui est de l’état de santé des détenus, Al-Ashqar affirme que plusieurs détenus ont vu leur santé s’altérer notablement, y compris le docteur Mohammad Sleiby, qui a été transféré à l’hôpital suite à la grave détérioration de sa santé qui s’est manifesté entre autres par des problèmes de diabète et d’hypertension. Le détenu Thabit Al-Mardawy a été transféré à l’hôpital après avoir fait la grève de la faim pendant 10 jours en solidarité avec Adnan Khader.

Zuheir Rasheed Lubbada, détenu dans la prison de Ramla, est cloué au lit à cause de problèmes rénaux et d’une infection contractée pendant la dialyse ; Il souffre aussi d’une cirrhose parce que sa dialyse a été effectuée avec un retard de 7 jours.
Dirar Abu- Seessi, un prisonnier originaire de Gaza, souffre de plusieurs problèmes de santé : coeur, foie, vésicule biliaire, tension et anémie (son taux d’hémoglobine est de 10 et il a perdu 30 kg).

Woroud Qassem, qui est emprisonné à la prison de Ha-Sharon, est incapable de se tenir debout et souffre d’un manque de vitamine D.

Akram Issa, un prisonnier originaire de Naplouse, souffre de problèmes psychologiques et de paranoïa ; Il ne comprend pas ce qui lui arrive.

Al-Ashqar a fait appel à différents groupes de droits humains pour qu’ils fournissent aux détenus palestiniens l’aide et les soins dont ils ont besoin et a demandé au peuple palestinien de soutenir ses efforts pour aider les détenus et de faire preuve d’une solidarité indéfectible.

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